J'aimerais exprimer mon point de vues sur Fidel Castro. J'en ai parlé à des Cubains, sans plus, car le sujet est délicat. Par contre j'ai vu des reportages, et des émissions politiques.


Avant toutes choses, parlons un peu d'histoire :


Pour résumé brièvement après 3 ans de luttes à se cacher dans la jungle les forces révolutionnaires font fuir le dictateur Batista. Un régime jugé sanglant, qui pratiquait tortures, meurtres (20 000 morts sous son régime) et terrorisait les paysans qui travaillaient pour les grandes firmes, souvent des États-Unis.


Ce brave Batista avait pris le pouvoir avec un coup d'état, appuyé par l'armée, à 3 mois des élections.


La Havane était un haut lieu de divertissement pour la bourgeoisie et la mafia des États-Unis.


Oui, la havane était riche, mais dans les campagnes c'était une toute autre histoire.



Pour revenir à la révolution, Fidel est au pouvoir, soutenu par le peuple, qui l'a accompagné dans la révolution, du moins le peuple de la campagne, celui qui était opprimé. Les autres seront les perdants et fuiront.


À savoir qu'à la base, Fidel n'est pas un communiste ou un marxiste, c'est plutôt un nationaliste, c'est son frère et le Ché qui eux sont marxistes.


Quand les révolutionnaires arrivent au pouvoir, ils découvrent un pays ruiné. Ils se tournent donc vers les États-Unis pour demander un soutien financé, ces derniers refusent. Ils vont donc se tourner vers l'URSS pour exporter leur sucre alors principal production du pays.


Les États-Unis fous de rage menacent de stopper l'achat de sucre à Cuba.


S'en suit un bras de fer, qui mènera Cuba à nationalisé les entreprises d'eau, d'électricité et diverses plantations, principalement propriété des États-Unis.


Comment ? Ils osent s'en prendre aux intérêts financiers des États-Unis, c'est alors que commence l'embargo...


Forcément Cuba se tourne vers l'URSS.


S'en suivra l'histoire de la baie des cochons où des expatriés Cubains formés par l'armée États-unienne lancera une offensive.


Les États-Unis espèrent alors un soulèvement du peuple. Raté !


L'échec est cuisant, et pour Fidel c'est une superbe publicité. Que l'impérialisme américain tente un coup d'état, donne encore plus de crédit à Fidel et sa révolution.


Parenthèse :

Dans les années 60, le Salvador élit un président de gauche, qui finis par nationaliser les plantations de banane alors détenu par des firmes États-uniennes. Patatrac, un coup d'état éclate soutenu par les USA, mise en place d'une dictature sanglante. Connaissez-vous le nom de ce dictateur ?


Fin des années 60, Alliende est élu au Chili, et nationalise lui aussi. patatrac ! Coup d'état soutenu par les Etats-Unis.


Moral... Ne pas toucher aux intérêts des États-Unis.


Connaissez-vous le nom des dictateurs en Afrique ? Les khalafi et compagnie n'ont, ils pas été reçus par les gouvernements français ?


Ah les dictateurs non ! Sauf si cela joue dans nos intérêts financiers..


Je ne connais pas l'histoire d'Afrique, mais je suis sûr qu'on a du sang sur les mains.



Fin de la parenthèse, revenons à Fifi.


J'ai vu qu'on reprochait à Fidel ett son gouvernement :


De déformer l'histoire pour créer une fable. Je n'en doute pas, que toute l'île s'est lié pour le soulèvement, que certaines parties soit tabou comme lorsque des troupes cubaines (certain avait fait la révolution au côté de Fidel) ont essayé de renverser Fidel.


- Mais l'histoire de la révolution française n'a t'elle pas été enjolivé ? On m'a appris à l'école que la révolution avait été un soulèvement du peuple, pour le peuple et que c'est de ce jour que nous avons notre démocratie et notre étendard "liberté, égalité, fraternité" !

Une fable ! Il n'a été qu'un changement de souverain.


- La révolution rouge de 1903 ?

Une fable, qui cache un coup d'état.


- La France sous occupation était entièrement résistante ? La blague ! Je ne critique pas de Gaulle, ce mensonge à permis d'unifier le pays d'après-guerre.


- La Seconde Guerre mondiale, les États-Unis, sont-ils réellement venues libérer l'Europe du méchant nazisme ?

Une fable ! Tout d'abord, l'intervention des États-Unis intervient suite à Perl Harbor. De plus, il a été question pour les états Unis d'assouvir leurs intérêts, financiers évidemment. Ainsi que face au communisme/socialisme qui envahit l'Europe.

Et puis qui a récupéré les scientifiques nazis ? Devine.

Le fondateur de la NASA était il un nazi ? Devine.

Qui est à contribuer au nouveau management de l'après-guerre ? Celle là je te l'a dit, c'est un nazi, du nom de Reinhard Höhn, brillant fonctionnaire de la SS, qui, après la guerre a formé quelque 600 000 cadres issus des principales sociétés allemandes, sans compter 100 000 inscrits en formation à distance, y ont appris, grâce à ses séminaires et à ses nombreux manuels à succès, la gestion des hommes.


L'histoire est écrite par les vainqueurs, à partir de là, la seule vérité est celle des vainqueurs.

La réalité est bien plus nuancée. C'est la règle n°1 en histoire.


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Un autre point, on lui reproche d'avoir fait couler le sang et d'avoir emprisonné ceux qui se dressé contre lui.

Premièrement certes, il a exécuté suite à la révolution, soldats et commandants du dictateur Baptista. Mais on est loin des bains de sang que j'ai pu lire/entendre. En Russie, en effet, on parle de millions de morts. D'ailleurs, le Ché, ce petit ange partit trop tôt, s'est occupé d'exécution durant cette période. Honnêtement, je connais ni le nombre d'exécuter, ni le nombre de personnes emprisonnées. Et je pense que personne ne le sait, mais de ce que j'ai pu lire, on ne parle pas de milliers de personnes.




- Pendant ce temps-là dans nos belles démocraties, la France expérimentée ses méthodes "anti-submersibles" en Algérie. Tout le monde connaît l'histoire des méthodes en Argentine, qui consistait à torturer les ennemis politiques, puis quand on en tirait plus rien, on les droguait et on les jetait depuis un hélicoptère à la mer.


Je vous l'apprends certainement, c'est un brevet français les amis ! Méthode inventée en Algérie, ayant fait ses preuves, l'armée Française est partit "donner un coup de pouce" à nos amies dictatures d'Amérique du Sud. Et on ne parle pas d'un ou deux militaires qui s'est fait plaisir, non, c'est bien sous ordre du président de l'époque et cela à durée plusieurs années.


Tu peux monter sur ta chaise et crier "Cocorico". Vous voyez qu'on sait exporter nos "start-ups".



- On pourrait parler de Guantanamo, où au 21e siècle, on torture alors que le monde est au courant des agissements. Mais c'est des ennemis, alors pas de quoi s'offusquer, des méchants djihadistes, bon pas tous hein, mais y'en a !



- Vous voulez d'autres exemples pour savoir qui à le c*l le plus propre ?


Alors ca me fait rire quand je lis de lui qu'il est un horrible dictateur sanguinaire. Donnez la moral, on sait faire, balayons devant la porte.



En parlant de morale, est ce bien normal d'essayer d'assassiner un chef d'état ? N'est ce pas oncle Sam.



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Un dernier point, on lui reproche son autoritarisme. Incontestable. Il n'est clairement pas un fan de démocratie quand on reste 50 ans au pouvoir. Surtout que le pouvoir corrompt tous les cœurs, sauf des mecs comme Nelson Mandela ou José Murica. Le secret voté pour quelqu'un qui est resté une quinzaine d'années en prison, et il n'aura que faire du pouvoir. Des suggestions pour la France ?



J'aimerai encore non pas faire l'avocat du diable, mais tourner nos esprits.


Personnellement, je nous estime en dictature (j'entends d'ici vos "HOULAAA"), alors certes elle n'a pas de visage, elle n'a pas de symbole, mais elle a un nom : capitalisme. Ainsi qu'une odeur : celle du billet de banque.


Ok, imaginons maintenant, qu'une poignée d'entreprises, soit tellement riche qu'elles aient le pouvoir d'influencer des décisions politiques, ce serait une sorte d'entrave à la démocratie. En fait ca l'est carrément. Moi, je n'ai pas voté pour bernard Arnault, Total ou je ne sais qu'elle lobbyiste.


Imagine-je vais voir copain Macron (c'est un bon ami), et je lui dis "Bon ca serai bien que tu discutes avec le grand chef d'EDF pour qu'il augmente nos salaires de... Disons 15 %".


Et alors là, après, soit je lui donne un billet de 10€, mais vu que c'est un bon copain, il s'en fiche, et lorsque il ne sera plus président, je lui trouve une place de technicien à l'usine de Palaminy.


Absurde, vous dites ? C'est ce qu'il se passe aujourd'hui. Des députés et des ministres se retrouvent à travailler pour les plus grands après leurs mandats (ca marche dans l'autre sens), sachant qu'ils ont des carnets d'adresses et passeport diplomatique a laquelle on rajoute une petite retraite de quelques milliers d'euros.



Dominique de Villepin sous couvert de son cabinet d'avocats, travaille comme "ouvreur de porte" pour les plus grands : Total, Veolia...


2008 première année d'activité : 4.65millions



Autre histoire La banque Goldman Sachs a réussi à placé Mario Draghi, l'actuel président de la Banque centrale européenne ; Mario Monti, le président du Conseil Italien qui a remplacé Silvio Berlusconi ; Lucas Papademos, le nouveau Premier ministre grec, tous appartiennent à la galaxie Goldman Sachs.


Vous avez voté pour eux ? Moi non plus.



Dernière histoire et celle-là c'est Ruffin qui nous la raconte dans son dernier livre "Il est où le bonheur".


Dans les années 1920, un géant de la chimie invente de l'essence au plomb. Le plomb ce doux produit hautement toxique.


Bref ils se rendent compte du danger MAIS surtout des bénéfices qu'ils pourraient en tirer. Derrière, ils montent donc un lobby et recrute un pseudo-toxicologue, à qui elle fournit un labo et surtout une belle rémunération. Il deviendra ainsi une référence sur le plomb pendant 50 ans.


Rien de bien choquant me direz vous.


L'histoire ne s'arrête pas là, en 1965 un chercheur du nom de Clair Patterson alerte sur la toxicité de ce produit dans le corps humain et dans l'environnement.


Le lobby tente de l'acheter, mais il échoue.


Derrière, il est traîné dans la boue, son contrat avec le ministère de la Santé américaine le renvoie puis son université.


Les méchants ont gagné.



Je suis donc en droit de me demander si l'on est réellement en démocratie puisque, ceux qui gouvernent, ce sont ceux qui ont le pouvoir et ceux qui ont le pouvoir, c'est ceux qui ont l'argent.



L'argent nous dirige donc. Or la définition de démocratie, c'est lorsque le peuple dirige les décisions politiques.



Seulement, je ne veux pas défendre Fidel, ce n'est certainement pas un homme très propre, et il y a sûrement à redire. Mais quand j'entends ses détracteurs, pourquoi ne le font il pas contre notre système ?


Cette manière de montrer le méchant ! Méchant Fidel ! Méchant Poutine ! Méchant Chinois ! Méchant Iran !


Mais...


Gentil Bush ! Gentil Arabie Saoudite ! Gentil Bernard Arnault !Bla bla bla...


D'ailleurs, vous avez forcément suivi les évasions de Carlos Gohn et Mr Balkany.


La justice n'est elle pas la même pour tout le monde en démocratie ?



Et puis le portrait est tellement différent lorsque j'y étais. Certes, j'ai bien senti qu'on pouvait pas critiquer suprême leader. Mais j'ai aussi vu un pays où les gens étais heureux, je n'ai vu personne dormir dehors (bien que leurs logements soient modestes) , certes j'en ai vu qui faisait les poubelles, comme partout en Amérique du Sud ou même en France.


Par contre, je n'ai pas vu de grosse voiture, de superbe maison, de méga riche, ni de méga pauvre. J'ai vu des gens en bonne santé et éduqué. Par contre j'ai vu des bibliothèques remplit de livre à l'idéologie marxiste, communiste Cubaine.



Je ne sais pas où est le mal du bien. Je pense qu'aucun des deux n'est le bien, mais ce qui est sur c'est que dans les deux cas, le mal se fait passer pour le bien. Même si j'ai un penchant pour dire qu'un est moins pire. Je ne vous le précise pas. Ce dont je suis certain, c'est que le mal se trouve au pouvoir, que les gens au cœur sain n'ont que faire du pouvoir, que le pouvoir n'attire que les vaniteux, à soif de domination.



Nous sommes donc loin d'être irréprochables... Très loin.


Notre histoire est remplie de ligne effacée, de page arrachée. Donc, avant de traiter cet homme de dictateur sanguinaire, faisons un peu le ménage de notre côté, soyons propre avant de dire que la chaussure du voisin est entaché.