Non, je n'allais pas vous laisser poiroter trop longtemps,

Voici donc la suite !




Day 4 :

Dénivelé positif : 1000m

Dénivelé négatif : 600m

Kilomètre : 12km

Eau bue : 3.5l


Réveil difficile pour certain qui ont mal dormis. Moi au contraire, j'ai dormi comme un bébé, les jambes pas trop courbatures, j'ouvre la tente, le soleil combiné à la plus belle vue du monde, me donne une patate !!!



On fait sécher les affaires, les tentes, on avale un petit-déjeuner et c'est repartit. Nous quittons notre somptueux site Inca pour descendre 600m plus bas et retrouver le Rio Blanco, qui n'est rien d'autre qu'un torrent, d'où sa couleur.



Petite pause au Rio pour se reposer et surtout se préparer à l'ascension.

Allez hop c'est partit !

3h plus tard j'arrive en haut, à la ferme, compléments épuisés, encore une fois j'ai tout donné, la montée était raiiide. En 7km de marche, nous sommes montées de 1000m. 4 petites pauses de 4minutes pour s'hydrater et ensuite c'est à base de petit pas lent et rythmé, tout ca sur une chaleur de plomb. À quand la pluie ?



Je vous laisse profiter de ma tête après cette étape. Je pense que ca doit ressembler à ca la tête de Macron lorsqu'il voit un gilet jaune (encore un point pour l'humour).

Attendez ! j'en ai une autre : Ca doit ressembler à ca un Castaner quand il doit justifier ses compétences.

Encore ! Laurent Delahousse qui doit poser une question pertinente. Ou alors, Bernard Arnault qui doit payer 17€ d'impôts.

Bon j'arrête, on n'est pas là pour déconner.


13h30 nous sommes donc à la ferme/camping, ce qui nous laisse le temps de manger, chiller, jouer à la belote, et profiter de la vue.



19h30 nous mangeons sous 3 gouttes d'eau, et entouré de 3 orages, plutôt impressionant. On en rigole presque.


19h50 nous partons nous coucher bien fatiguée, sachant que demain on se lève tôt. C'est drôle les 3 orages semblent avoir pris comme cible notre petit campement à découvert sur la crête.


20h l'orage est sur nous... Pardon, les orages sont sur nous.


Tout d'abord une pluie forte et quelques éclair.

Puis les éclairs se sont intensifier.

Puis vint le vent.

Puis l'eau commencer à rentrer dans la tête.

Puis notre courage disparu.

Ca aura été clairement l'orage le plus impressionnant de ma vie et sous la tente.

La tente se balançant de 50cm, les flash éclairant la tente toutes les secondes, les trombes d'eau si fortes qu'on arrivaient à peine à discuter, mais pas assez fortes pour cacher le bruit des orages qui profite de l'écho de ces grandes vallées pour rugir durant 30 secondes.

L'ensemble durera 3heures, 3 longues heures.


Je vous met une petite vidéo.



Day 5 :

Dénivelé positif : 1300m

Dénivelé négatif : 800m

Kilométre : 16km


Au réveil, tout le monde se raconte son expérience d'hier soir, qu'il a cru mourir, etc... On est heureux d'être vivant ce matin, il ne reste plus qu'à faire sécher la tente qui était inondé extérieurement comme intérieurement. D'ailleurs, mes affaires sont trempées.


La maison sur la créte à droite, c'était notre campement, exposition idéal... pour les orages !


Départ 9h, et bizarrement, je n'ai aucune énergie la première heure, c'est avec souffrance que j'avance, sûrement le petit-déjeuner.

Puis à force de souffrance, mon mal passe et petit pas par petit pas j'avance.


La journée fut étonnamment pas trop physique, la montée n'étant pas aussi raide que les autres jours, 3h plus tard nous sommes en haut, pause déjeuner et nous entamons la descente qui durera 3/4 d'heure.



Arriver au village à 14h, nous installons la tente puis nous repérons un terrain de foot surplombant la vallée, une dizaine d'enfants y jouent, avec Marco nous decidons de nous faire inviter.


Match Argentine-Bresil, je perds le match 4-2. Pour ma défense, les cailloux, les touffes d'herbes et les flaques d'eau rendent le ballon imprévisible. D'ailleurs après un but, il faut aller chercher bien plus bas.

Mon équipe attaque, je fonce vers les buts adverses, mais malheurs, nous perdons le ballon, contre-attaque, je fonce en défense puis... Oh wait, faut que je prenne ma respiration, et oui nous sommes à 3600m.

On aura bien rigolé avec les enfants, qui se rit de nous autres Gringos.

Fin du match, nous discutons avec les adultes qui s'étaient improvisé spectateurs. Ils nous invitent à manger avec eux à la fête de l'école.


On ne comprend pas tout, mais ok, avec plaisir.

En réalité il s'agit de la cérémonie de 5 enfants qui quittent l'école pour le collège, une fête est organisé avec parents, élève, professeur et directeurs et 5 gringos qui ne savent pas trop ce qu'ils font la.


Après speech de la prof, du directeur, de quelques parents, les élèves sont invités à danser. Puis à la chanson suivante, ils vont danser avec leurs parents.


Le repas est servi à tout le monde, nous mangeons puis la danse repars de plus belle.

Évidemment, nous sommes invités à danser avec des élèves. Autant dire que je suis aussi à l'aise qu'un livre dans le bureau à Castaner. La petite non plus, je n'avais jamais écouté une musique aussi longue.

On aura bien rit, mais zouh au lit demain y'a... Rando ! Et pas la moindre puisque c'est censé être la pire journée, puisqu'un col à presque 4700 nous attend.


Tu te dis, pose ce verre de bière, demain, je vais au mont-blanc. Et toi, tu fais quoi hein ? A part déféndre tes avantages de privilégiés/syndicalistes, pendant que la France se meurt, et que Bernard Arnault peine à faire le plein de ses yautch ? (Humour 3 - 2 Macron)


Day 6 :

Dénivelé positif : 1200 m

Dénivelé négatif : 1300m

Kilomètre : 20 km

Altitude max 4670m


Départ 8h, comme hier, j'ai un peu de mal à démarrer, mais la pente est douce, je m'y met dans le bain, tranquillou.

3 heures plus tard nous sommes devant le col, il doit nous rester 600m de dénivelé.



Et bien croyais le ou non, mais moi qui étais toujours à la traîne, ce jour la, je suis devant, je suis tellement en forme avec mes petits pas régulier que j'arrive avec 20minutes d'avance... Que j'aurais passé à attendre dans le brume, le vent et donc le froid. Oui parce que tu te dis, chouette, je vais haut, je vais donc avoir v'la la vue...


Non.


Voici la vue dont j'ai profité :



Mais j'ai ma photo témoin :


Tant pis, nous repartons, faire notre descente, une piste de voiture, horriblement longue. Et puis 1300m de dénivelé, ca commence à irriter les genoux.


Day 7 :

Dénivelé positif : 400 m

Dénivelé négatif : 1800m

Kilométre : 34 km


Sur le papier, c'est une journée tranquille. Sauf que la fatigue des jours précédents se fait sentir et 34km ca tape dans les pattes, non franchement, je préfère les ascensions...



Bon rien d'incroyable en ce septième jour, hormis que nous commençons à nous rapprocher de la civilisation, nous apercevons des lignes électriques. Des thermes d'eaux chaudes promise se feront introuvables.


Rien d'agréable en ce jour.



Day 8 :

Dénivelé positif : 900 m

Dénivelé négatif : 900m

Kilomètre : 32 km


Encore une journée qui paraît facile, et qui ne le sera pas.

Max et Caro sont sur les rotules, l'un a mal au genou, l'autre au Tibia... Ils ne sont pas fiables les faiblards !


Nous commençons directement par la montée, 900m pas trop raide, presque facile.

Nous arrivons à un mirador, d'où nous apercevons le Machu Picchu malgré la brume, du moins nous le devinons. L'excitation monte !

Zoom x700 :


Puis nous redescendons, même si dans la descente, je commence à sentir un picotement dans le genou gauche... Serai-je aussi faible que ce couple de Franche-Comté ?


Le truc génial pour le Machu Picchu, c'est que seul un train peut faire les 10km restant, celui-ci étant hors de prix, tout le monde marche le long des voies durant 2h pour rejoindre aguas caliente qui se trouve en contrebas du fameux Machu Picchu.



Autre truc génial, après 8jours seul dans les montagnes, c'est de redécouvrir les joies du tourisme... Dans l'un des plus beaux sites, mais surtout le plus visité d'Amérique du Sud. On y était préparé, il ne faudra pas craquer demain.

2h de marche plus tard et un genou qui n'en fini pas de faire mal, nous sommes arrivé, pas vraiment excité puisque nous sommes bien à plat, il faut se reposer pour profiter demain.


Day 9 :

Dénivelé positif : 700 m

Dénivelé négatif : 700m

Kilométre : 21 km


Que dire... Le réveil doit sonner à 5h, hélas, la pluie battante nous réveil à 4h30. Autant te dire que cela te coupe l'excitation.

On s'extrait de la tente en évitant les gouttes.

On petit déjeune, on se dit que la pluie va cesser et faire tomber les nuages. Niette !

Après 1h d'ascension où mon genou gauche me fait souffrir, ma chaussure droite est ouverte sur la moitié, nous y sommes.

Une première partie dans la brume, donne un aspect très mystique du lieu.

Nous partons ensuite au waynapichu, une montagne en face, de laquelle on est censé voir le machu pichu, c'est là que tu fais la photo Tinder par excellence (Mamie je t'expliquerai ce que c'est Tinder). Mais c'était sans compter les nuages.



Ensuite, la visite du Machu Pichu se passe de commentaire, hormis ce joli spectacle de touristes sous un voile de plastique coloré.

Je n'aime pas les gens.



Puis vint le retour dans la souffrance, où mon genou n'en fait qu'à sa tête. Comme un Martinez dans un dialogue social constructif avec une crème de gouvernement (Humour 3 - 3 Macron ).

Du bas de machu, il faut compter 6 heures de collectivo, mais c'était sans compter que notre chauffeur était bête, menteur, arnaqueur et qu'il nous a fait perdre une heure. Il se sera fait engueuler par un couple d'Argentins ainsi que 5 Français au bout des rotules.

Arrivé 1h du matin, un kebab et au lit.


Je n'ai pas vraiment de conclusion, hormis que je suis très fier d'avoir réussi ce défi, on comptabilise :

  • 7800km de dénivelé positif
  • 8400 de négatif
  • 180km

J'aurai vraiment dépassé mes limites chaque jours.

Des paysages magnifiques, une superbe équipe, un genou qui mettra 2 semaines à guérir.

D'ailleurs mes jambes sont tellement en béton, qu'elles vont être recrutées par Lafarge.


Mais surtout avant de conclure cet article, je n'aimerais pas que l'humour fasse match nul avec Macron du coup petite blague :

- Après toutes ces grèves successives des transports en commun, depuis l'élection de Macron, je viens enfin de comprendre pourquoi il a appelé son parti "En marche" !

Biiim! +1 pour l'humour.


Pour ceux qui me traiterai de feignant, ce texte m'a pris une dizaine d'heure de boulot, that's why !


Sur ce, à très vite bande de communiste !


BaleyIlADesMolletEnBeton